Débordements
Je roule tranquille, pépère et mon volant est ma petite mère que je serre plus fort à chaque virage. J'arrive en ville, prudence l'ami...
Par oubli, par jeu de l'esprit farceur il m'arrive de déborder, de sortir des clous. Une petite accélération ici ou là, juste pour me marrer un peu.
Mais les chevaliers du code et de la conduite m'ont repéré puis arrêté.
Ici, pas d'erreur humaine, pas de pichenette d'étourderie, ma faute est surenchérie au centuple... J'ai merdé grave, limite terroriste...
Je m'excuse pour calmer la furie des uniformes bleus qui me jettent des yeux nucléaires.
Je sors pas, j'ose pas. Je suis sorti à coups d'inimitiés viriles. Bref, j'en prends plein la gueule. J'ai pas résisté longtemps... Mon corps est un accordéon de douleurs. Je hurle maman!
Je réussis à foutre l'camp dans un éclair de survie, loin de leurs fureurs exaltées et surtout disproportionnées!
Hélas! c'est mon malheur qui redouble de méchanceté... Ils me chopent... vident leur trop-plein de haine... je sens que je meurs...